mardi 7 janvier 2014

Républicain Lorrain de 2011

Avec en prime, la photo d'un ancien "meilleur minime de France du 1000m disparu comme des dizaines d'autres ....

Athlétisme | cross  Quatre bonnes raisons de ne pas bouder le cross



Le cross,  c’est «  l’école du sport, l’école de la vie, l’école de la souffrance », d’après Karim Tahri, spécialiste en la matière.  Une bonne raison pour les jeunes de partir à l’assaut du plan d’eau messin.          Photo RL
Le cross, c’est « l’école du sport, l’école de la vie, l’école de la souffrance », d’après Karim Tahri, spécialiste en la matière. Une bonne raison pour les jeunes de partir à l’assaut du plan d’eau messin. Photo RL
Deux journées pour le prix d’une ! À l’heure où les marchés de Noël investissent les places de Metz, une autre tradition s’installe au plan d’eau, et pour tout un week-end cette fois : cette année, le cross du Républicain Lorrain – trente-et-unième du nom – est précédé, aujourd’hui, d’une matinée consacrée aux championnats de Moselle scolaires. Demain, plus de 2000 adeptes de la course à pied envahiront à leur tour les abords du plan d’eau, un mois après le marathon. Le cross, pratique démodée ? Metz en fournit le contre-exemple parfait, pour au moins quatre raisons…

C’est festif

1 Avant l’élite, en lice demain à l’heure supposée de l’apéro dominical, tout le monde peut participer au cross du Républicain Lorrain : les jeunes, les moins jeunes, les plus très jeunes. Ils peuvent courir seuls, ou entre amis, ou en famille, et même entre collègues puisqu’une course existe spécialement pour ceux qui ne se voient pas encore assez la semaine : le challenge des entreprises, c’est son nom, a dépassé la barre des 1000 participants en 2009 et le phénomène – une curiosité – semble devoir perdurer cette année encore. Courses populaires, cross des familles, course élite, 2444 participants avaient ainsi été recensés, il y a un an, par un temps incroyablement clément pour l’époque : soleil et 20° C au thermomètre, à midi, le 14 novembre 2010. Sur ce terrain-là, la tendance s’annonce quand même à la baisse…

C’est utile

2 Tous les spécialistes de la course de fond et de demi-fond vous le diront : l’été se prépare en hiver et les bienfaits du cross rejaillissent immanquablement, aux beaux jours, sur la piste ou sur la route. « C’est une préparation incontournable, même pour quelqu’un qui n’aime pas ça », confirme Karim Tahri, athlète, spécialiste de la préparation physique, qui prodigue ses conseils dans la boutique que dirige son frère au centre-ville de Metz. « On y travaille les fondamentaux de la course à pied, du travail des appuis à la bataille d’une course en peloton », ajoute Karim Tahri.

C’est une bonne école

3 Certes, nombre de professeurs d’éducation physique préfèrent aujourd’hui l’apprentissage du badminton à celui du cross. La pratique sportive évolue avec son époque. « On s’embourgeoise, les enfants comme les parents, constate Pascal Thiébaut, triple vainqueur à Metz entre 1984 et 1992. Facebook, c’est moins salissant. » Il n’en reste pas moins que le cross suppose des valeurs et génère des vertus cardinales. « C’est l’école du sport, l’école de la vie, l’école de la souffrance », insiste Karim Tahri qui y voit également « une lutte d’homme à homme qui exige de puiser dans ses réserves, de se battre contre les autres et contre soi-même, mais dans un esprit de respect et de convivialité. » Moins fan, mais pareillement convaincu, Frédéric Fabiani convoque son passé d’athlète pour dire tout le bien qu’il pense d’une spécialité qu’il n’appréciait pourtant pas ! « Je n’y prenais pas de plaisir, affirme l’entraîneur nancéien, mais j’étais convaincu des vertus mentales du cross : c’est un exercice qui apprend à puiser au plus profond de ses ressources. »

Ça ne gêne personne

4 Marathon en octobre, cross en novembre… Dans un début de glissement monomaniaque, Metz devient la capitale de la course à pied mais, cette fois, cette frénésie ne dérangera personne, aucun riverain, pas un seul travailleur dominical, pas le moindre déplacement familial, seulement quelques promeneurs de l’île Saint-Symphorien contraints de modifier l’itinéraire de leur balade et, enfin, de tenir leurs chiens en laisse ! Pour relever un défi tout personnel, ceux qui bouclent le marathon en plus de quatre heures paralysent une ville entière, très au-delà de midi. Ici, même les plus lents n’infligeront le grand spectacle de leur souffrance qu’aux cygnes du plan d’eau. Le cross ? Un sport d’avenir !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

commentaires anonymes ou non signés, passez votre chemin car ils ne seront pas publiés