Avec en prime, la photo d'un ancien "meilleur minime de France du 1000m disparu comme des dizaines d'autres ....
Athlétisme | cross
Quatre bonnes raisons de ne pas bouder le cross
Le cross, c’est « l’école du sport,
l’école de la vie, l’école de la souffrance », d’après Karim Tahri,
spécialiste en la matière. Une bonne raison pour les jeunes de partir à
l’assaut du plan d’eau messin. Photo RL
Deux journées pour le prix d’une ! À l’heure où les
marchés de Noël investissent les places de Metz, une autre tradition
s’installe au plan d’eau, et pour tout un week-end cette fois : cette
année, le cross du Républicain Lorrain – trente-et-unième du nom – est
précédé, aujourd’hui, d’une matinée consacrée aux championnats de
Moselle scolaires. Demain, plus de 2000 adeptes de la course à pied
envahiront à leur tour les abords du plan d’eau, un mois après le
marathon. Le cross, pratique démodée ? Metz en fournit le contre-exemple
parfait, pour au moins quatre raisons…
C’est festif
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Avant l’élite, en lice demain à l’heure supposée de l’apéro dominical,
tout le monde peut participer au cross du Républicain Lorrain : les
jeunes, les moins jeunes, les plus très jeunes. Ils peuvent courir
seuls, ou entre amis, ou en famille, et même entre collègues puisqu’une
course existe spécialement pour ceux qui ne se voient pas encore assez
la semaine : le challenge des entreprises, c’est son nom, a dépassé la
barre des 1000 participants en 2009 et le phénomène – une curiosité –
semble devoir perdurer cette année encore. Courses populaires, cross des
familles, course élite, 2444 participants avaient ainsi été recensés,
il y a un an, par un temps incroyablement clément pour l’époque : soleil
et 20° C au thermomètre, à midi, le 14 novembre 2010. Sur ce
terrain-là, la tendance s’annonce quand même à la baisse…
C’est utile
2
Tous les spécialistes de la course de fond et de demi-fond vous le
diront : l’été se prépare en hiver et les bienfaits du cross
rejaillissent immanquablement, aux beaux jours, sur la piste ou sur la
route. « C’est une préparation incontournable, même pour quelqu’un qui
n’aime pas ça », confirme Karim Tahri, athlète, spécialiste de la
préparation physique, qui prodigue ses conseils dans la boutique que
dirige son frère au centre-ville de Metz. « On y travaille les
fondamentaux de la course à pied, du travail des appuis à la bataille
d’une course en peloton », ajoute Karim Tahri.
C’est une bonne école
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Certes, nombre de professeurs d’éducation physique préfèrent
aujourd’hui l’apprentissage du badminton à celui du cross. La pratique
sportive évolue avec son époque. « On s’embourgeoise, les enfants comme
les parents, constate Pascal Thiébaut, triple vainqueur à Metz
entre 1984 et 1992. Facebook, c’est moins salissant. » Il n’en reste
pas moins que le cross suppose des valeurs et génère des vertus
cardinales. « C’est l’école du sport, l’école de la vie, l’école de la
souffrance », insiste Karim Tahri qui y voit également « une lutte
d’homme à homme qui exige de puiser dans ses réserves, de se battre
contre les autres et contre soi-même, mais dans un esprit de respect et
de convivialité. » Moins fan, mais pareillement convaincu, Frédéric
Fabiani convoque son passé d’athlète pour dire tout le bien qu’il pense
d’une spécialité qu’il n’appréciait pourtant pas ! « Je n’y prenais pas
de plaisir, affirme l’entraîneur nancéien, mais j’étais convaincu des
vertus mentales du cross : c’est un exercice qui apprend à puiser au
plus profond de ses ressources. »
Ça ne gêne personne
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Marathon en octobre, cross en novembre… Dans un début de glissement
monomaniaque, Metz devient la capitale de la course à pied mais, cette
fois, cette frénésie ne dérangera personne, aucun riverain, pas un seul
travailleur dominical, pas le moindre déplacement familial, seulement
quelques promeneurs de l’île Saint-Symphorien contraints de modifier
l’itinéraire de leur balade et, enfin, de tenir leurs chiens en laisse !
Pour relever un défi tout personnel, ceux qui bouclent le marathon en
plus de quatre heures paralysent une ville entière, très au-delà de
midi. Ici, même les plus lents n’infligeront le grand spectacle de leur
souffrance qu’aux cygnes du plan d’eau. Le cross ? Un sport d’avenir !
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